Najib Boulif : «Nous pouvons nous allier avec l’USFP»
Mohamed Najib Boulif,
membre du conseil national du PJD (Parti Justice et Développement), président du PJD dans la région Tanger-Tétouan, vice président de la commission des finances et vice-président du groupe parlementaire du PJD.
«La politique n’est pas un objectif en soi»
Q : Comment s’est déroulé le dernier conseil national du PJD qui avait lieu les 12 et 13 décembre derniers ?
R : Cette session ordinaire du Conseil national avait pour objectif d’évaluer le processus électoral de l’été 2009 et de tracer la voie pour 2010. Nous avons donc ouvert un grand débat juste après la présentation du rapport du bureau politique par le secrétaire général. Tout le monde à pu dire ce qu’il avait sur le cœur. Nous n’y sommes pas allés de main morte. Toutes les questions ont été évoquées. Il y a eu un certain nombre de recommandations que nous avons essayé de transmettre au secrétariat général du Parti, parmi lesquelles on peut citer l’alliance avec l’USFP. On a ainsi demandé à Monsieur Benkirane de faire le nécessaire de manière à ce que cela ce concrétise, c’est à dire passer à l’acte au lieu de théoriser davantage. (more…)
USFP : session Omar Bendjelloun, reportage exclusif
La grande pagaille
par Hicham Bennani
Le conseil national du parti de la rose qui s’est tenu les 5 et 6 décembre derniers, a été marqué par la désorganisation du bureau politique, l’indiscipline de certains militants et la langue de bois du premier secrétaire. Récit d’un week-end tumultueux.
«Inssihab, Inssihab! Mene Houkoumate addiaabe ! (Sortez, sortez de ce gouvernement de loups !)», clament d’une seule et même voix une trentaine de militants de la Chabiba Ittihadia, le 5 décembre 2009, devant le portail du complexe Moulay Rachid de la Jeunesse et de l’Enfance de Bouznika, à mi-chemin entre Rabat et Casablanca. Il est 15 heures et 24 minutes. Les jeunes Ittihadis s’apprêtent à participer à la deuxième session du conseil national de l’USFP (Union socialiste des Forces populaires) qui va durer deux jours. L’opinion publique voyait en ce rendez-vous l’occasion pour les bases du parti de faire entendre leurs voix grâce à une remise en question du bureau politique. «Aujourd’hui ou demain, l’opposition est indispensable», poursuivent-ils. Un agent de sécurité les empêche de pénétrer dans le complexe sportif sous prétexte qu’ils ne sont pas tous munis d’un badge du parti. «C’est honteux ! L’Ittihad est en danger !», préviennent les militants. Ils finissent par entrer par la force et poursuivent leur démonstration à l’intérieur de l’enceinte. Ils chantent avec conviction l’hymne ittihadi. Vêtu d’un béret, le jeune Nawfel Belmir mène le bal. Tous se dirigent lentement, en tapant des mains, vers la salle de conférence où 20 membres du bureau politique, ainsi qu’environ 270 membres du conseil national (sur 320) sont en place. Quatre membres du bureau politique brillent par leur absence (lire encadré). L’horloge affiche 15 heures et 40 minutes. Dix minutes plus tard, le conseil national de l’USFP s’ouvre enfin. Fathallah Oualalou, vice-premier secrétaire de l’USFP, est le premier à prendre la parole.
Bienvenue au souk (more…)
Les MINARETS Suisses, vus du Maroc avec Tariq RAMADAN
La phobie des grandeurs
La France, l’ONU et même le Vatican ont condamné le vote des Suisses qui ont décidé d’interdire la construction de minarets. Plusieurs pays musulmans ont également dénoncé ce choix. Soucieux de ne pas alimenter un faux débat, le gouvernement marocain reste extrêmement prudent.
par Hicham Bennani
«Bush et les néoconservateurs en ont rêvé, la Suisse l’a fait», lance Nadia Yassine, porte-parole du mouvement islamiste Al Adl Wal Ihssane (Justice et spiritualité) pour résumer la nouvelle orientation du peuple suisse. Dimanche 29 novembre, 57,5 % des Helvètes ont voté, par référendum, pour l’interdiction de la construction de nouveaux minarets. Le parti de droite populiste Union démocratique du centre (UDC) et le parti chrétien de droite UDF sont à l’origine de cette proposition surprenante. En effet, la Suisse ne compte que quatre minarets sur son territoire et n’est composée que de 4% de musulmans. Pour convaincre les 53% de votants, l’extrême droite avait mis en place des affiches représentant une femme en burqa devant un drapeau suisse orné de minarets qui ressemblaient à des missiles. Les réactions n’ont pas tardé en France, en Suède, en Allemagne, en Suisse, mais aussi en Indonésie, au Pakistan, en Egypte et en Lybie. Le 30 novembre, le Vatican s’est déclaré «sur la même ligne que les évêques suisses», qui ont indiqué que le vote était «un coup dur porté à la liberté religieuse». L’ONU a également dénoncé cette «discrimination». Un jour après, le ministre turc chargé des Affaires européennes, Egemen Bagis, a encouragé les musulmans à retirer leur argent des banques suisses. Au Maroc, c’est le Conseil des ouléma qui s’est chargé du message à destination des suisses. (more…)
Chakib El Khiyari : LE JUGEMENT DE LA HONTE !
La sentence de trois ans de prison ferme infligée au défenseur des droits de l’homme Chakib El Khiyari a été confirmée par la Cour d’appel de Casablanca. Un tour de vis supplémentaire de la justice marocaine qui met sur la table la question de la grâce royale.
par Hicham Bennani
«Il faut que le Palais intervienne, car on ne peut plus faire confiance à la justice marocaine», dénonce Amine El Khiyari, frère de Chakib El Khiyari, président de l’association Rif des droits de l’homme. Mardi 24 novembre, la Cour d’appel de Casablanca a confirmé le jugement de première instance de Chakib El Khiyari, poursuivi pour outrage à magistrat et au corps constitué. Résultat : trois ans d’emprisonnement ferme et une amende de 753 930 dirhams.
«Le jugement n’est pas seulement de trois ans. Il est d’une année supplémentaire si jamais El Khiyari ne paye pas l’amende au Trésor», précise Mounir Benlakhdar, avocat de Chakib El Khiyari. (more…)
Annahj Addimocrati : marxisme à la marocaine
La voix radicale
Extrême gauche. Le parti marxiste-léniniste Annahj Addimocrati s’apprête à rendre hommage aux martyrs qui ont marqué son histoire. Retour sur un courant politique qui a su faire entendre sa voix, malgré les intimidations des pouvoirs publics.
«Aujourd’hui, le Maroc est victime d’une crise politique très grave, parce que le peuple n’est pas représenté», déplore Abdellah El Harrif, secrétaire national d’Annahj Addimocrati (la Voie Démocratique). Avec tous les membres de son parti, cet ancien militant de l’organisation marxiste Ilal Amam prépare activement «La journée des martyrs» qui aura lieu le 5 décembre prochain. «Nous avons beaucoup de mal à obtenir une salle afin de tenir ce meeting, les autorités nous mettent les bâtons dans les roues, se plaint El Harrif. Au pire des cas, la rencontre n’aura pas lieu dans une salle publique». (more…)
USFP : le grand retour de EL YAZGHI ?
L’USFP dos au mur
Même s’il conserve un poids important du fait de son passé politique, le parti de la rose traverse une dangereuse crise où la question du retour à l’opposition se pose en toile de fond. A la veille du conseil national du parti, un retour en grâce de Mohamed El Yazghi serait-il salutaire ?
par Hicham Bennani
Mohamed El Yazghi, qui n’occupe pas de poste officiel à l’USFP depuis décembre 2007, se retrouve en position idéale, après le retrait de la direction actuelle dans la prise en main de l’évolution du parti. Secrétaire général du parti de la rose de 2005 à 2007, il avait dû démissionner après la remise en cause par ses membres de la participation de l’USFP au gouvernement après l’échec des élections. L’homme garde toujours un œil attentif sur les siens. A quelques semaines du conseil national de l’USFP, le ministre d’Etat sans portefeuille pourrait-il faire son retour en grâce ? P (more…)
leave a comment