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La mauvaise éducation

Posted in Maroc by hichambennani on Mai 29, 2009

Le rapport national d’évaluation de l’éducation du primaire effectué par Transparency Maroc vient de tomber. La corruption, la qualité de l’enseignement, le coût trop élevé de l’enseignement et la vétusté des établissements sont pointés du doigt.

L’Etat a alloué un budget de 31 milliards de dirhams à l’Education en 2008, soit 26% des dépenses publiques. Malgré cela, ce secteur reste un des plus critiqués par l’opinion publique qui fustige son fonctionnement et ses faibles performances. C’est pour cette raison que Transparency Maroc, association de lutte contre la corruption fondée en 1996, s’est lancée dans une enquête approfondie sur la question de l’éducation au Maroc. Pendant le mois de mars 2008, un questionnaire a été soumis à 1 040 parents ou tuteurs, 60 chefs d’établissement, 53 présidents d’associations de parents d’élèves et 15 responsables financiers. Tous faisaient partie d’un groupe de 60 écoles primaires des académies du Grand Casablanca et de Meknès Tafilalet. Parmi les problèmes rencontrés pour effectuer cette enquête figure notamment «l’autorisation d’enquêter dans les écoles en raison de la méfiance à l’égard des objectifs de l’enquête. Il a fallu fournir beaucoup d’explications… », note le rapport de Transparency Maroc envoyé le mercredi 20 mai au Journal Hebdomadaire. Premier constat : le satisfecit des parents concernant la scolarité de leurs enfants est au plus bas. 13 % des familles jugent la scolarité de leurs enfants médiocre ou très médiocre, 50% pensent qu’elle est moyenne, 30% la jugent bonne et 6% seulement la qualifie de très bonne. «Dans l’ensemble, les familles sont peu satisfaites de la qualité de la scolarité de leurs enfants et le degré d’insatisfaction est plus important pour les ménages ruraux que pour les urbains», résume le document. Autre fait inquiétant : plus du tiers des parents n’affichent pas d’intérêt pour l’établissement scolaire de leurs enfants, puisqu’ils ne l’ont jamais visité. Et les 60% qui l’ont visité «n’y sont pas forcément impliqués». En effet, 86,5% des parents déclarent ne pas être concernés par la gestion de l’école de leurs enfants. (more…)

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Ahmed Boulane : « Tous ceux qui piratent les films marocains doivent être mis en prison »

Posted in Culture by hichambennani on Mai 23, 2009

Comment êtes-vous entré dans le cinéma ?
Je viens du cinéma international. J’étais acteur à la télévision. J’ai d’abord appris comment on fait un film universel : italien, américain, israélien, chinois, japonais.…J’ai servi le cinéma de ces pays comme assistant-réalisateur, acteur, régisseur. Ce qui m’a mené à réaliser mes rêves d’enfant en faisant mes propres films. Je suis venu à une époque où le cinéma marocain a commencé à exister, c’est-à-dire il y a dix ans. J’ai commencé par les courts-métrages et maintenant, je fais des longs- métrages. (more…)

FILMS D’ANIMATION AU MAROC

Posted in Culture by hichambennani on Mai 23, 2009

Le Royaume de l’animation

par Hicham Bennani

Une ambiance conviviale, beaucoup de professionnels et de passionnés. Il y en avait pour tous les âges au festival d’animation de Meknès.

«C’est un festival où on peut côtoyer facilement de grands artistes», observe le réalisateur français Gabriel Jacquel qui a découvert pour la première fois le Festival international de cinéma d’animation de Meknès (FICAM). Il ajoute : «Je vais à Annecy chaque année, qui est un festival énorme, on peut y voir passer de grands réalisateurs, mais il y a tellement de monde que, finalement, c’est difficile de leur parler». Cette neuvième édition d’un événement qui se bonifie d’année en année a proposé du 7 au 15 mai une soixantaine de films au public marocain. (more…)

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Liberté de la presse au Maroc : la honte

Posted in Maroc by hichambennani on Mai 15, 2009

Malgré les belles paroles du gouvernement, la liberté de la presse souffre toujours d’injustices.

«Le Maroc a la conscience tranquille dans le traitement qu’il réserve à la liberté de la presse. C’est un pilier fondamental, comptant parmi les acquis politiques réalisés sous la sage conduite de SM le Roi Mohammed VI qui croit fortement en la liberté de la presse et qui en est le premier défenseur», a déclaré sur les ondes nationales Khalid Naciri, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, le dimanche 3 mai, pour la Journée mondiale de la liberté de la presse. A cette occasion, le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a rendu public un rapport affirmant que «cette année, il n’y a pas eu de changement majeur par rapport aux années précédentes». (more…)

Grippe porcine au Maroc : Halouf-Phobie !

Posted in Maroc by hichambennani on Mai 8, 2009

dessin grippe porcineLe virus transmis aux humains par le porc a engendré trouble et confusion dans le royaume en même temps que dans le monde entier. Mais en terre d’islam, la psychose a parfois un goût particulier.

Combien y a-t-il de porcs au Maroc ? «Avec un t à la fin ou un c ? On peut parler des ports comme des porcs…», plaisante Noureddine Chaouki, Directeur de l’épidémiologie au ministère de la Santé. La réponse du docteur Chaouki est moins innocente qu’il n’y paraît. En effet, il semble plus judicieux de se préoccuper des frontières marocaines que des élevages porcins. «Il faut se focaliser sur la grippe humaine, la maladie n’est pas porcine. Discuter de l’élevage, c’est apporter la confusion dans l’esprit des citoyens», confirme Hamid Benazzou, directeur de l’élevage au ministère de l’Agriculture. (more…)

Hamid Chabat : On dénonce bien Hitler ou Mussolini. Pourquoi pas Ben Barka ?

Posted in Interviews by hichambennani on Mai 8, 2009

Interview. Hamid Chabat, maire de Fès.

Pourquoi avez-vous déclaré que Mehdi Ben Barka était un tueur ?
J’ai dit ça dans un contexte bien précis. Aujourd’hui, des ministres ont détourné la loi quand ils ont compris que leur parti n’allait pas réussir dans des élections syndicales. Ils ont reporté ces élections. C’était presque la même histoire au début de l’Indépendance avec les membres du parti de l’Istiqlal : ils assassinaient les résistants qui ne voulaient pas entrer dans les syndicats. Cela a été le cas lors des événements de Souk El Arbaa, du Rif, de Dar Bricha… Le responsable du parti de l’Istiqlal de cette époque sanglante, c’était Mehdi Ben Barka. Une période située juste avant les années de plomb que j’appellerai «les années de sang». Les choses ne se sont calmées qu’avec la scission de 1959. Tout cela est bien réel et les historiens marocains l’attestent. Il faut s’excuser auprès du peuple marocain par rapport à ces années sanglantes. Ce n’est pas une honte. Martyr ou pas, Ben Barka a commis des actes graves au nom du parti de l’Istiqlal. C’était le président du Comité exécutif du parti et c’était lui qui donnait les ordres. Ça, c’est l’Histoire du Maroc. Et si on veut porter plainte, on doit accuser les coupables de l’Histoire du Maroc, pas moi. (more…)

Mahjoubi Aherdane : Tout ce que peut faire un Marocain, je peux le faire !

Posted in Interviews by hichambennani on Mai 8, 2009

Interview. Mahjoubi Aherdane est président du Mouvement populaire depuis 50 ans. Il revient sur l’actualité de son parti, sur son passé et ses relations avec Hassan II.

Photo Alexandre Dupeyron

Le Mouvement populaire (MP) est en pleine déconfiture. Il y a beaucoup de départs. Comment réagissez-vous à cela ? Avez-vous juste un poste honorifique ?
On ne me donne pas un rôle. Je l’assume. J’ai dit que le MP devait marcher sans Aherdane car il est fait pour durer. Je ne veux pas que mon nom soit synonyme du Mouvement. Aujourd’hui, quand les gens ont besoin de moi, je fais tout mon possible pour calmer les choses et les guider. L’union des branches n’est pas chose simple. Il n’y a pas de crise particulière au MP.

Pourtant, tous vos fidèles se disent aujourd’hui complètement marginalisés par Mohand Laenser, Secrétaire général du MP…
C’est facile de tout reprocher à Laenser. Peut-être a-t-il une manière de procéder bien à lui. Il y a eu des départs mais il y a aussi des arrivées. (more…)

Ces français bien de chez nous

Posted in Sport by hichambennani on Mai 8, 2009

Plusieurs icônes du sport français sont nées dans le royaume ou y ont longtemps vécu. Même si ces hommes ne sont pas d’origine marocaine, ils n’ont jamais oublié la terre qui les a accueillis. Tour d’horizon.

par Hicham Bennani

«Je suis venu te dire que je m’en vais», étaient sans doute tentés de dire tous ceux qui ont aimé le Maroc au moment où ils lui ont tourné le dos. Le sportif français le plus emblématique ayant puisé ses forces au Maroc sans pour autant avoir de sang marocain est incontestablement Marcel Cerdan. Il a été cinq fois champion de France, quatre fois champion d’Europe et une fois champion du monde de boxe. Son père était originaire du Roussillon et sa mère d’Espagne. Marcel Cerdan est né en 1916 à Sidi Bel Abbès en Algérie. Dès l’âge de 6 ans, il s’installe avec sa famille à Casablanca. Le petit Marcel monte sur le ring alors qu’il n’accuse que les huit balais. Progressivement, il se fait un nom. Dans la nuit du 21 février 1938, les rues de Casablanca sont envahies de supporters. Marcel Cerdan devient champion de France des mi-moyens. On le surnommera juste après «Le Bombardier marocain». Tous les combats de boxe qu’il remporte en France, en Italie et aux Etats-Unis feront de lui un modèle de la boxe française. Le 28 octobre 1949, Marcel Cerdan meurt dans un accident d’avion. Son corps est rapatrié à Casablanca. Toute la ville est paralysée par l’émotion et des visiteurs du monde entier lui rendent hommage au Stade Lyautey. Les mots de Casablancais des années 1950 témoignant du mythe qu’il représentait abondent. «Je suis né à Casablanca en 1939. Quand Marcel Cerdan est mort, j’avais 10 ans. Il restera toujours pour moi la fierté du sport casablancais. En tant que Casablancais dans l’âme, je suis fier que nous ayons eu ce grand champion, dont la France se réclame mais qui appartient à une identité en voie de disparition : celle des pieds-noirs du Maroc», témoigne l’un de ses fans sur un site hommage au défunt.  La brasserie qu’il avait ouverte à Casablanca et que sa femme Marinette tiendra longtemps après sa mort, existe toujours avec son nom au fronton. (more…)